Voici arrivée la Semaine nationale de l’action bénévole, qui a cette année pour thème « Le bénévolat fait des vagues ». Cette occasion souligne la force, l’influence et l’importance des activités de bénévolat qui se déroulent à l’échelle individuelle et collective au Canada. Tout comme des vagues, l’action bénévole déclenche du mouvement.
Depuis sa création en 1997, le programme de bénévolat Goldwings à l’aéroport international Richardson de Winnipeg est devenu un exemple éclatant de services rendus dans le milieu de l’aviation canadienne. Comme plus de 11 000 personnes transitent chaque jour par l’aéroport, ces bénévoles jouent un rôle crucial afin de fournir une expérience de voyage agréable aux passagers. Que ce soit pour orienter les voyageurs dans l’aérogare ou les aiguiller lors du procédé d’enregistrement, les membres du programme Goldwings de l’aéroport « YWG » se dévouent afin de rehausser le parcours des passagers.
Pour sensibiliser les gens aux heures interminables que consacrent les Canadiens à venir en aide aux autres, nous avons rejoint deux bénévoles du programme Goldwings à l’aéroport. L’une d’elles est là depuis les débuts et l’autre s’est jointe à l’équipe récemment. Nous avons voulu savoir pourquoi elles font de l’action bénévole.
Faisons connaissance avec Geri Morgan
Depuis quand faites-vous du bénévolat à l’aéroport Richardson?
En novembre 1996, j’ai vu une annonce dans des journaux locaux et dans le Winnipeg Free Press : l’aéroport cherchait des bénévoles pour un nouveau programme qu’on comptait lancer prochainement. J’ai donc commencé en janvier 1997, et je fais partie des trois membres qui sont là depuis les tous débuts.
Qu’est-ce qui vous a attirée à l’aéroport?
J’ai une fascination pour les avions! Au moment où j’ai quitté le nord du Manitoba en 1968, je n’avais encore jamais vu d’avion. Aussitôt que j’ai déménagé à Winnipeg, j’ai commencé à fréquenter l’aéroport certains dimanches après-midi pour admirer les avions à partir de l’ancien salon d’observation. Toute ma famille est mordue des avions. Mais j’adore aussi voyager. J’ai dû me rendre dans 75 pays en tout.
Quel est l’un de vos moments mémorables à l’aéroport Richardson?
Le jour où j’ai rencontré la Reine! Elle est venue à l’aéroport en 2011 avant l’ouverture de la nouvelle aérogare. Nous avons formé une ligne, et nous sommes restés là une éternité à attendre, dans nos costumes à veston doré. Je me souviens de l’arrivée de l’avion, et de l’avoir vue monter sur le pont. Ils sont venus nous rencontrer, et l’équipe du programme Goldwings occupait la place d’honneur. De la voir s’arrêter pour me parler… Non, rien ne pourra jamais surpasser cette expérience! Mes parents viennent du Royaume-Uni, et Londres est en quelque sorte ma résidence secondaire, alors on a toujours été de fervents admirateurs de la famille royale.
J’ai eu l’occasion de mettre à l’essai la nouvelle aérogare en prenant part à une chasse au trésor, ce qui a été, là encore, un moment très agréable. Aussi, à l’ouverture de l’aérogare, les premiers passagers à arriver ont été accueillis avec des cadeaux, et c’était une expérience extraordinaire, que d’être là pour cette inauguration.
Qu’est-ce qui vous semble le plus enrichissant dans le bénévolat?
On peut toujours lire sur les visages et déceler quand une personne a besoin d’aide. C’est aussi simple qu’accueillir les passagers, leur indiquer les enseignes, ou seulement tendre l’oreille. Ces petits gestes peuvent avoir un impact énorme – et font boule de neige. Certaines personnes sont tellement nerveuses au moment de prendre l’avion qu’elles ont tout simplement besoin d’un peu de confiance et de s’assurer qu’elles sont sur la bonne voie. Il est très valorisant de savoir qu’on a fait du bon travail et qu’on a ajouté à l’expérience des passagers. Nous tenons tous à aider quelqu’un.
Aussi, je me suis fait beaucoup d’amis, ici, au fil des ans. C’est agréable d’arriver au travail et d’être entourée de collègues souriants avec qui bavarder.
Faisons connaissance avec Heba Abuowf
Depuis combien de temps faites-vous du bénévolat à l’aéroport Richardson?
Je fais partie du groupe qu’on a recruté au printemps dernier, alors je suis bénévole depuis près d’un an. Pour me faire une surprise, mon mari s’est rendu à une foire de bénévolat et nous a inscrits tous les deux.
Qu’est-ce qui vous a attirée à l’aéroport?
L’idée me plaisait, parce que lorsque j’ai immigré au Canada il y a un an et que je suis arrivée à l’aéroport, j’avais besoin que quelqu’un m’aide. J’aimais bien l’idée d’être cette personne qui aiderait les autres.
Qu’est-ce qui vous semble le plus enrichissant dans le bénévolat?
L’action bénévole, ici, m’a permis d’exploiter tous mes talents en un seul endroit. J’ai un baccalauréat en commerce et en marketing, je parle français, anglais et arabe, j’enseigne moi-même à mes enfants, et j’adore aider les gens.
Quel aspect de ce rôle préférez-vous, jusqu’à présent?
Ce que je préfère est de voir une personne qui a besoin d’aide, mais n’ose pas en demander. Mon expérience vécue me permet de déceler, à même leurs yeux, que les gens ont besoin d’aide. Ils sont si heureux quand on les aborde pour leur offrir un coup de main. Et puis aider les gens me rend heureuse. On m’a parfois dit : « Vous êtes un ange! » ou « Vous avez ensoleillé ma journée! ». Ce genre de chose me rend heureuse pour le reste de la semaine.
J’aime aussi participer à des événements surprises ou distribuer des cadeaux, en offrant des morceaux de pizza aux passagers, par exemple. J’adore voir à quel point on les rend heureux!
Et quel effet a eu le bénévolat sur vous?
Je vis au Canada depuis un an maintenant. Ce bénévolat a changé ma vie. J’ai pu améliorer les choses que je fais bien; j’ai acquis de la confiance et perdu un peu de ma timidité. Et j’en retire tellement d’énergie positive parce que dès que je rends quelqu’un heureux, je suis heureuse, moi aussi. Et grâce à ce bénévolat, j’ai même pu décrocher un travail ici.
Le thème, cette année, est « Le bénévolat fait des vagues ». Que signifie-t-il, à vos yeux?
Mon travail de bénévole ne consiste pas seulement à répondre à des questions. Je me mets à la place des passagers et je prévois leurs besoins. Je transforme une situation triste en occasion de sourire. Je sais que la sensibilisation qui se fait grâce au programme de cordons de tournesol et à nos services d’accessibilité comme les trousses sensorielles et les fauteuils roulants WHILL (autonomes) peut être très utile. Bien des gens ne connaissent pas ces programmes, qui peuvent changer leur expérience de voyage pour des années à venir.
Nous offrons toujours des livres à colorier aux enfants, ce qui aide énormément les parents, qui n’en reviennent pas de les recevoir gratuitement, et les adorent. Ce sont des gestes significatifs pour les passagers.
Le programme Goldwings recrutera de nouveaux bénévoles cet été. Si vous voulez changer les choses dans la collectivité, consultez le site volunteermanitoba.ca/volunteer_opportunities (en anglais) pour en apprendre davantage.
